Voici dix destinations en Europe que vous devriez éviter si vous ne voulez pas souffrir du phénomène de surtourisme : se frayer un chemin dans les rues bondées, chercher un espace sur le sable pour poser votre serviette à 10 centimètres de celle de votre voisin, réserver un restaurant trois jours à l’avance et ne pas pouvoir contempler un paysage sans qu’une nuée de smartphones ne gâche la vue.
Dubrovnik, la cité médiévale assiégée par le tourisme #
La merveille médiévale de Croatie est la ville la plus visitée avec 36 touristes par habitant. Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, cette perle de l’Adriatique célèbre pour ses hautes murailles et sa vieille ville bien préservée souffre malheureusement de son succès. Les rues étroites sont tellement encombrées que l’UNESCO a exigé en 2017 qu’un numerus clausus soit imposé; sinon la ville perdrait son label. Depuis lors, Dubrovnik doit limiter l’accès à un maximum de 8 000 personnes présentes simultanément sur le site, surveillées par 116 caméras.
Le combat contre la pollution sonore et la limitation des hébergements
Pour lutter contre la pollution sonore, les autorités municipales ont interdit les valises à roulettes dans le centre-ville. L’espace étant limité, si vous souhaitez trouver un hôtel dans le centre-ville, attendez-vous à payer environ 200 euros par nuit pour un établissement trois étoiles.
Venise, la Serenissima en proie à l’afflux de touristes #
Il est bien connu que le charme des canaux de Venise attire les amoureux du monde entier. Pour les visiteurs d’un jour, une taxe d’entrée devrait être introduite. Cependant, les autorités sont encore hésitantes et ont déjà reporté la mise en œuvre de cette taxe qui varierait entre 3, 6, 8 et 10 euros selon le niveau d’encombrement chaque jour et s’appliquerait également aux autres îles de la lagune.
Bruges, la Disneylandisation en cours #
Le Parlement européen s’est penché sur le cas de « la Venise du Nord » dans un rapport. La ville a accueilli 7,3 millions de visiteurs en 2022, légèrement au-dessus de son niveau pré-pandémique. Mai, juillet, août et décembre sont les mois de pointe pour le tourisme. Mais cette stratégie de concentration visant à préserver les autres quartiers des nuisances n’a pas empêché la flambée des coûts immobiliers. Le centre historique est devenu une sorte de version Disneyland du mode de vie belge supposé, avec des chocolateries, des marchands de bière et des boutiques de souvenirs à tous les coins de rue. La ville a conclu un accord avec le port de Zeebrugge pour limiter les navires de croisière à deux à la fois au lieu de quatre ou cinq.
Rhodes, un laboratoire pour un tourisme durable #
Bénie des dieux, Rhodes ploie sous le fardeau d’un fléau de notre siècle : les touristes. La ville s’efforce de développer un tourisme durable grâce à un projet appelé Rhodes Co-Lab, soutenu par le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, la région de l’Égée-Méridionale et le groupe TUI, leader du tourisme. À ce jour, il est encore assez nébuleux.
Reykjavik, la pression sur les glaciers
Avec 653 000 visiteurs durant l’été 2022, l’Islande n’a pas encore atteint son record de 2018, mais la croissance post-Covid a repris à un bon rythme. Le pays cherche à concilier les attractions touristiques et la préservation de la nature en encourageant les séjours plus longs, les voyages plus lents et des hébergements mieux répartis. Les locations privées se sont multipliées pour faire face à l’afflux de touristes qui recherchent la nature sauvage mais finissent par la détruire par leur nombre.
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En conclusion, si vous souhaitez passer des vacances paisibles cet été, tenez compte de ce classement et évitez les destinations touchées par le surtourisme. Privilégiez des endroits moins fréquentés où vous pourrez profiter pleinement du paysage, de la culture locale et d’un rythme de vie plus tranquille.